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-"Vous frappez pas ! Chuis pas z'en mission mais en paire mission. Rapport à c'que l'Antoine il est resté chez moman que c'est la saison des laitues. Du coup le Tondu y nous z'a tous jeté. "Reposez vous, mes braves, vous en avez besoin". Ben alors l'Alfred (c'est le coiffeur du quartier et de Berthe aussi) y nous dit : ‘'j'ai des potes qu'ont des canotes à Porquerolles et qui font une nouba que vous allez voir c'que vous allez voir !'' On a pris la Juva d'Alfred, celle où qu'est écrit : CADUM avec un chtard qui rigole tellement qu'il a l'air tarte.

Notez que pour pisser en route on a souffert, rapport au fait que la Juva elle a que deux fenêtres et qu'le Pinaud et moi on était derrière.

R'garde moi l'autre : y gueule comme un veau que j'lui ai écrasé les nougats. Et moi p'têtre j'ai pas eu ton mégot dégueulasse dans les trous d'nez ? Face de triste ! Vous bilez pas Pinuche et moi on fait la paire. On s'balance des fions mais on s'aime bein. Hein l'déprimé ?

ça y est ma Berthe, t'as tout r'balancé ? Pas raisonab' que t'es. La dernière fois, c'était sur la péniche des zeuvres de la maison poulaga. L'avait fini les tripes mode d'la veille. Core un peu j'faisais comme elle ! Moi qu'mon tonton il était loufiat sur les bateaux mouches !"

-"Dis moi vieux débris, comment qu'c'est leur blaze aux zesquifs de tes potes ? ".

Il sort un crayon d'au moins 2cm. de sa poche, souffle dessus pour dégager les déchets divers qui parsèment l'instrument, lèche la mine et note sur un carnet de feuilles Job : TARANIS ; LOU BICOU ; KOANTIC ; BIP ; LAITA ; KAKITO ; NUNKY.

-"L'Alfred ! Oh Alfred ! Arrête, t'occuperas de la toison de Berthe après. Nunky c'est pas çui qu'il est tout en féraille et qu'ses potes ils l'appellent BISMARCK pour le faire bisquer ? Pis y a pas deux gonzes pleins de pognon qu'y sont venus d'vachement loin avec une Fégate ? Bon, pognon ou pas si z'ont pas le beaujolpif dans leur paquetage, on les vire. Non mais c'que j'ai une Fégate, moi ? Et l'ancêtre qu'a tout manigancé, l'appellent pas tous l'amiral, ces enflures ?"

-"T'as noté le number du pont thon ? que si en plus que y pas le métro on se fout à la baille..."

JF 117 leva un sourcil , étonné. C'est pour ça qu'on avait frôlé la troisième guerre mondiale ? Il imaginait les rires de ceux d'en face...

Balko contempla la marquise étendue sur les draps froissés. Il admirait sa poitrine somptueuse aux seins d'albâtre. Une fléchette au curare avait mis fin à ses délires sensuels. Dommage se dit-il mais enfin quatre vingt chasseurs, des Mig 21 en plus ! On avait frôlé la troisième contre ces foutus bâtards. il rangea son arme, enfourcha JOly Jumper et s'éloigna dans le couchant, fredonnant "I'm a poor lonesome cow boy"

O bonne mère ! Je m'ai trompé de décor ?