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Mardi 8 juillet,

Bonjour,

Florès depuis 4 jours. Belle nav tranquille car pas ou peu de vent bien souvent. 31 jours dont 4 de moteur, 2500NM. Beau temps donc. Peu de bateaux, guère plus de poissons ou d'oiseaux, quelques baleines et dauphins. Les journées rythmées par les levers et couchers de soleil. Expérience pas banale mais plaisante. Pas isolé pourtant comme nos anciens il y a peu de temps encore, sans GPS, IRIDIUM, radar, cartographie électronique, etc...Mais il faut le faire, ça reste une aventure pour nous petits marins!

Le minuscule port de "LAJES DAS FLORES" est le premier à être atteint par les bateaux en route vers l'Europe. Et tous de raconter nos traversées, en ne se rapellant

bien sûr, que des bons cotés. Mais dans l'ensemble pas de gros pépins, la météo et le dieu de la mer ont été cléments.

Florès est superbe, j'ai commencé à en faire le tour à pied et en voiture. Pleine nature, très peu de circulation automobile. Des points de vue fabuleux, des hortensias à perte de vue, bordant toutes les routes, mais aussi les murets qui délimitent les champs. Peu de culture, en revanche l'élevage bovin semble très développé.

Les florentins, nom des habitants, sont accueillants, fidèles à leur réputation. Mais ils ne sont pas habitués à recevoir des touristes. Peu d'indications sur les routes, les commerces sont rares et pas signalés. Le français n'est pas du tout pratiqué. Les panneaux touristiques sur les points de vue ne sont traduits qu'en anglais.

Il rêgne ici une façon de vivre laborieuse mais sans précipitation inutile. J'y ai rencontré un couple de plaisanciers français installés à terre depuis 6 ans. Ils sont ravis de

leur sort et bien acceptés par la population. Comme l'île vit beaucoup en autarcie, le troc est habituel et renforce les contacts. Encore une escale qui va être trop courte.

Quelques jours encore avant de passer sur Faial prochaine île dans l'Est.

Amicalement,
Gérard 

 

 

Pointe à Pitre le 4 juin 2014
Fini de rigoler autour d'un ti-punch! Fin aussi d'un bien beau séjour.
Demain départ pour les Açores. Dans le meilleur des cas une vingtaine de jours pour 2200NM environ. Mais les vents ne sont pas aussi réguliers ou prévisibles que pour la transat aller. A voir donc.
Nunky est paré pour cette nouvelle navigation, les pleins de tout sont faits. Reste une petite séance de nettoyage de coque demain matin car des algues  fines comme des cheveux se développent autour de la flottaison en quelques jours dans une marina.

Pointe à Pitre le 25 mai

NUnky guadeloupe first30 300Pluie torrentielle depuis 4 heures du matin, Les travaux de remise en état du régulateur effectués dans le cockpit sont suspendus. Bonne occasion pour vous donner quelques nouvelles de Nunky et de son équipage,
Tout va bien à bord; J'ai pensé que relater mes navigations jusqu'aux Antilles pouvait présenter quelque intérêt.
Une fois sur place j'ai fait du tourisme comme tout un chacun. Résumé succinct donc,
Christine m'a rejoint en février et nous avons pris le temps de sillonner la Martinique. Île superbe. Population chaleureuse, particulièrement dans le nord qui est peu développé pour le tourisme. Végétation luxuriante, magnifiques paysages, douceur  de vivre; Revers de la médaille beaucoup de désœuvrement chez les jeunes
et pauvreté très visible dans l'habitat. Il y a d'immenses bidonvilles aux abords de Fort de France et de Pointe à Pitre. Climat tropical, pluie et chaleur, Un peu d'accoutumance est nécessaire. Par contre on s'habitue vite à la température de l'eau, 28°, et aux poissons de toutes tailles et couleurs : tarpans, perroquets, barracudas,
sergents majors,,, Les oiseaux sont présents et peu farouches : pélicans, frégates, mouettes. Dans les mouillages ou marinas les rouges-gorges rentrent dans les bateaux pour mendier quelques miettes. Il y a aussi de petits hérons qui patrouillent inlassablement les plans d'eau.
Après la Martinique une longue escale aux Saintes, petit archipel dans le sud ouest de Basse Terre. Comme à chaque fois l'on sympathise vite entre équipages et le cycle ti-punch, repas ne permet pas de tenir un
calendrier. J'ai volontairement limité mes visites à quelques lieux car je ne voulais pas passer mon temps à courir d'un mouillage à un autre. Le bateau demande aussi son lot habituel d'entretien ou réparations. Qu'ils soient récents ou anciens peu y échappe. Démâtage, moteur en panne, électronique défaillante, pilote,,,Selon l'âge du capitaine et ou l'état de ses finances il peut s'écouler des mois, même quand les dégâts sont pris en charge par une assurance. Naviguer en solo ne permet pas de négliger un poste comme le pilote automatique ou le régulateur d'allure. J'ai fini par trouver les pièces  pour remettre en état le mien mais avec des travaux importants mais avec l'aide d'un plaisancier local. Jean-Pierre a mis à ma disposition, voiture,outils, relations et savoir faire car lui aussi connaît bien le travail des métaux. J'ai malgré tout les éléments principaux d'un  2éme pilote automatique.
Après les Saintes et Marie Galante, arrêt à  la marina Bas du fort à Pointe à Pitre. Le quai 6 regroupe les bateaux de passage. Il y a ceux qui descendent dans le sud pour se trouver en dehors des zones de passage des cyclones et qui continueront leur voyage sous les tropiques. Les autres dont je suis, préparent leur retour en Europe. Allemands, Italiens, Suisses,,,Tous les âges, en famille avec enfants, couple, solo. Bonne ambiance et entre aide de rigueur. Je supervise la fabrication de supports de silent blocs  moteur dans un petit atelier, mais le bénéficiaire a remis en marche mon ordinateur portable vérolé par une importation de films. Ceux qui ont des vélos à bord les prêtent volontiers et les voitures louées servent de taxi collectif. Mais avec la chaleur, les discussions, les aléas de dernière minute, le temps passe et les bateaux ne sont pas encore prêts au départ. J'ajoute que quelques mois dans les Antilles ne permettent que de s'acclimater et que tout ou presque reste à voir. Personne ne fait
le forcing, et j'en connais qui traînent les pieds et resteront ici. Mais Nunky, comme convenu,  est maintenant dans ces derniers jours en Guadeloupe. Reste donc à essayer le régulateur, compléter les vivres frais, le gas-oil et en route pour une belle étape en direction des Açores.
Entre 20 et 25 jours, la météo est moins prévisible qu'à l'aller. La balise SPOT sera réactivée ainsi que le Téléphone IRIDIUM.
A bientôt,
Gérard