RASSEMBLEMENT ATLANTIQUE 2007

de l’association des propriétaires de First 30

 

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Rendez-vous avait été donné à Port-Haliguen, pour ceux qui ne connaissent pas il s’agit du port de plaisance de la presqu’île de Quiberon, dans le Morbihan, au soir du mardi 31 juillet. 

Gwalarn II arrivait de Loctudy, après 69 miles d’échauffement solo et le passage de la Teignouse au dessert, Shark de Philippe arrivait d’Auray, Alizés Tinlo de Michel (Conleau), Passe Debout d'Hervé maraudait déjà dans le secteur et Aquarelle 2, le X332 de Thierry, du Palais. 

Solen, le First 33.7 de Daniel, nous rejoindra plus tard, à l’île d’Yeu. 

Et oui, ce rassemblement s’annonçait intime, puisque nombre d’inscrits, et non des moindres, devaient malheureusement manquer à l’appel, l’excès de boulot ou parfois aussi le manque de boulot venant parfois contrarier les projets estivaux. Mais gageons que tous se retrouveront en 2008. 

La soirée de mardi sera marquée immanquablement par un apéro retrouvailles joyeuses à bord d’Alizés Tinlo, auxquelles se joindra Georges, mouillé quelques places plus loin avec son très beau First 26 Padua. 

Mercredi 1er juillet : Port Haliguen / Pornichet ; vent ENE, force 4 rafales à 6. Le temps est gris, et c’est une mer plutôt agitée qui nous cueille à la sortie du port. Les 35,3 miles seront parcourus au bon plein sur un seul bord et à un rythme soutenu avec une vitesse maximum enregistrée par le GPS à 7,56 nœuds. 

A proximité de l’île de Houat, côté nord, au niveau de la Grande Basse d’Houat, je me ferai surprendre par des alignements d’objets noirs ressemblant à des têtes de créatures sous-marines quittant les abysses pour jeter un œil sur le monde du dehors. Après en avoir évité plusieurs séries, pressentant le filet dérivant ou autre piège, j’alerterai les copains qui suivent, dans l’ordre Alizés Tinlo tout de suite derrière, Passe Debout, un peu plus sud, et Shark un peu plus loin. 

Michel sur Alizés Tinlo me fera observer sur le canal 77, genre pilote instructeur qui te fait gentiment remarquer au milieu de la vent arrière que tu as d’ores et déjà raté la piste, que si je n’avais pas magistralement négligé de respecter la cardinale nord « que tu peux apercevoir sur ta gauche », on en serait pas là. 

Oups ! C’est le flagrant délit. Je savais pas, M’sieur l’agent, ladite ne figurait ni sur ma carte papier ni sur ma carte GPS. Fallait ouvrir les yeux mon gars … 

Bon prince, Michel qui hante ces eaux toute l’année, m’apprend qu’il s’agit d’élevage de moules en pleine mer, et alerte Hervé sur Passe Debout qui a vraiment l’air d’y aller tout droit (environ 47°24'830 N et 2°56'900 W). 

Un peu plus loin, Thierry sur son X332 me signale gentiment qu’il passe à mon vent en me demandant si je suis la tête de la flotte. Je l’aperçois plus loin sur ma gauche. Effectivement, il passe … 

Notre trajectoire nous fait passer directement entre le Plateau du Four et la Pointe du Croisic. La veille du canal 16 nous apprend au passage qu’un voilier imprudent est occupé à talonner au sud du plateau. Un autre voilier s’est dérouté pour lui porter assistance et une vedette de la SNSM est dépêchée sur zone. On apprendra que le voilier parvient finalement à se dégager tout seul, a priori sans casse, après avoir battu la mesure un bon moment sur les rochers. 

Passée la Pointe la mer devient plus dure et le vent forcit tout en tournant à l’Est. En même temps elle prend une couleur verte fluo un peu écoeurante, pendant que le sondeur se met à afficher 0,40 mètre… Le temps d’une accélération brutale du rythme cardiaque, les barreurs comprennent que c’est la purée verte, en fait des algues (gymonidium chloroforum) dues aux fortes précipitations, qui semble remplir la mer et empêche l’instrument de lire le fonds. Beurk ! 

On rentre dans la baie du Pouliguen par le chenal ouvert sous la Pointe de Penchâteau pour un dernier bord vers le port de Pornichet. Thierry est arrivé depuis un moment et nous a réservé des pontons. Surpris par la conjonction du vent, d’autant plus soutenu dans le port qu’il semble y avoir viré à l’ouest, et du courant, peut-être un peu fatigué, je loupe mon entrée dans la place qui m’est assignée et arrivant trop lentement je me mets en travers, la proue contre celle d’un gros cabine cruiser et la poupe au cul d’un hors bord. Le temps de me faire une superbe estafilade sur ses jolies hélices chromées (2x200 CV) à l’arrière gauche de mon joli frégatage, j’arrive à me dégager. Quel c… ! qu’il m’arrive encore de me faire piéger comme ça me met en rogne. Un jour j’installerai un sail drive sur mon canote, si, si ! 

Bon, le deuxième essai est le bon. Le propriétaire d’un petit cabine cruiser mouillé sur le catway d’en face, Ricard à la main et ventre en avant, convaincu d’avoir affaire à un amateur inconséquent, me demande si par hasard je n’aurais pas abîmé le gros cabine cruiser (de son patron ?). Cool, zen, comme sur le moment je ne suis pas à prendre avec des pincettes l’homme a de la chance de ne pas aller immédiatement prendre un bain d’algues. 

L’arrivée de Françoise et de Gabriel, mon équipage qui a choisi de ne profiter que de la cerise (Yeu) sur le gâteau du rassemblement, et le whisky et les caouètes de Thierry et de sa femme Françoise à bord d’Aquarelle 2 avec tous les copains me remettront et les idées et la bonne humeur en place. 

Nous assisterons pendant la soirée mi-amusés mi-effrayés au ballet inquiétant des très nombreux cabine cruiser, parfois de très belle taille, qui peuplent ce port, avec à la barre beaucoup de vieux Messieurs qui manoeuvrent à gros coups de gaz avant arrière, ponctués de corrections rageuses des moteurs de proues, tout en faisant mine du très haut de leur poste de barre de ne pas voir tous ces culs de voileux offerts à leurs trajectoires approximatives. 

Jeudi 2 juillet : Pornichet/Port Joinville (Yeu) ; vent ONO virant O, force 3. Le temps est gris et frais. Les 35,7 miles seront parcourus confortablement sur un seul bord et par vent de travers avec une vitesse maximum enregistrée par le GPS à 7,65 nœuds. 

On reprendra pour sortir de la baie le même passage qu’à l’aller même si Michel me soutient, et il a finalement raison, qu’il en existe un autre, plus direct pour nous, mais dont les bouées ne figurent pas sur ma carte, problème d’échelle, entre les Troves et les Evens. Passe Debout nous quitte, son équipage devant se rendre à Piriac. 

A signaler que la route d’Yeu coupe le chenal du sud vers Saint-Nazaire au niveau des bouées d’entrée (la rouge Thérésia et la verte Les Chevaux) et que la route est très fréquentée par de nombreux bateaux de commerce. Ainsi nous avons coupé la trajectoire d’un énorme porte containers qui faisait route vers le large. Et même si nous disposions d’une confortable marge de manœuvre, la vision par le travers des 50 mètres de large que mesurent parfois ces bateaux et de la vague d’étrave qui les précèdent reste impressionnante. On se prend à imaginer que si une subite pétole combinée à un moteur rétif venait à … 

Shark, un peu plus loin, devra se dérouter et connaîtra les joies de la traversée du sillage d’un gros navire de commerce. 

La journée se déroule tranquillement, à une vitesse moyenne légèrement supérieure à 5 noeuds, et on se prend un peu à regretter de laisser sur notre gauche l’île de Noirmoutiers, pourtant si proche au passage de Réaumur. 

Attention à l’entrée dans Port Joinville, la carte indique des hauts fonds un peu partout, Alizés Tinlo s’alignera par l’est sur la pointe de la jetée ouest du port, en veillant à laisser la Galiote sur sa gauche. Je m’alignerai soigneusement derrière Michel, là où Alizés passe, Gwalarn passe aussi. 

Dans le chenal d’entrée, c’est un peu le périphérique. Il y a du monde et en plus, ça ne rate jamais, un gros ferry s’affiche sans prévenir au moment où j’arrive dans le virage d’entrée dans l’avant-port. Pas d’hésitation, d’autant moins que lui il n’hésite pas, il faut éviter. Ca passe, mais pourquoi faut-il toujours qu’après 7 heures de navigation tranquille on s’offre à l’approche finale vers l’apéro une bonne montée d’adrénaline ? 

A l’intérieur, on empile. Gwalarn se retrouve en quatrième rideau « côté ouvert », à couple d’Alizés Tinlo et, par hasard, d’un First 30 E, avant un One Design à quai. Shark viendra ajouter la couche de finition, quasi à toucher les bateaux mouillés perpendiculairement au ponton suivant. On en met autant devant, derrière c’était déjà bouché, fin de l’histoire. Vous vouliez partir à 6 heures du matin ? avec la marée ? une autre fois, peut-être … Aquarelle devrait arriver à se décoincer en 2 jours, sans problème. Bravo aux gars du port qui arrivent à accueillir un maximum de monde dans le calme. Itou le lendemain matin, un par un et toujours dans le calme. 

Ce soir là, c’est Gwalarn qui invite : apéro suivi de pâtes bolognaises. On va dîner à 10 dans Gwalarn, sans problèmes, décidemment nos canotes sont formidables, ambiance garantie. Compte tenu des quantités et de l’apéro en cours, les macaronis cuiront à bord d’Alizés Tinlo. C’est Dominique, le frère de Michel, qui s’en charge. Sauf que dans un moment d’égarement il en oublie le chronomètre. Mais rien ne résiste à la bonne humeur, et chacun s’accordera à considérer que ce qui est devenu entre-temps un plat de lasagnes était excellent. 

Cela dit, un conseil, si vous ne voulez pas passer la matinée du lendemain à récurer vaisselle et bateau, lorsque vous invitez plein de copains, faites autre chose qu’un plat à base de sauce tomate.  

Vendredi 3 juillet : pause. Le matin nous quittons nos positions un par un pour prendre des places au ponton, dans le port de plaisance. Chacun consacre la fin de la matinée, très ensoleillée, enfin, à découvrir Port-Joinville, ses terrasses, son port, son marché. L’objectif est ensuite de louer des vélos et tous ensemble de traverser l’île sur son axe nord-sud jusqu’au petit port de la Meule, et retour. Il fait beau, l’île avec ses petites maisons blanches aux volets bleus, un peu secrètes, est pleine de charme. Thierry fait une surconsommation de mûres sauvages, Gabriel apprend à freiner en vélo, un équipier de Shark fait des sauts de cabri avec son VTT sur la moindre bosse. 

Philippe et son équipage bondissant rentrent en avance aux bateaux, avec une très bonne excuse. C’est qu’il faut un peu de temps pour préparer un punch avec plein de fruits dedans. On se retrouvera donc tous plus tard à bord de Shark pour ne laisser aucune chance à la bassine remplie par Philippe et ses équipiers. 

Samedi 4 juillet : Shark a des obligations qui datent de son échouage et rentre sur Sauzon, Aquarelle 2 reste au ponton, Thierry semblant victime d’une légère indisposition en raison de la soirée de la veille (un fruit trop mur, probablement ?). Vent tournant de l’est au nord en passant par le sud puis l’ouest, force 2, grand beau temps. 

Alizee Tinlo et Gwalarn font le tour de l’île d’Yeu par l’ouest, en touristes. Nous mouillerons devant le port de la Meule, pour une séance pique nique et sieste bronzante sur Gwalarn, pique nique, natation et plongée sur Alizés. Dominique, un brin pince sans rire reconnaîtra du bout des lèvres qu’elle était un peu fraîche. Cela ne l’empêchera pas de passer un coup de brosse sur nos hélices, de libérer arbres et chaises d’arbres de l’éternel salade qui s’y attache, et de vérifier la présence des anodes. Tiens, celle d’Alizés tourne autour de l’arbre. Michel avait entendu un bruit bizarre, c’était donc ça ! Pendant qu’il essaye de la resserrer, et c’est du sport en apnée, Dominique s’attaque à la roue de mon speedo, bloquée depuis un petit moment par une colonie de bestioles qui ont décidé d’établir leur quartier dans la petite cavité qui l’abrite. Bonheur, ça remarche, merci Dominique ! 

Fin de la balade par la Pointe des corbeaux, 21 miles au total, ne pas rentrer trop tard au port, Solen à Daniel est annoncé en provenance de Port Haliguen. 

Effectivement Daniel, Brigitte et le 33.7 sont arrivés, mais après une dizaine d’heures de moteur, le moral en berne. Bravo Daniel, bel effort ! Les équipages d’Alizés Tinlo, de Gwalarn et d’Aquarelle se regrouperont à son bord pour animer la thérapie. Daniel ira beaucoup mieux dès la deuxième tournée. 

Dimanche 5 juillet : Port-Joinville/Pornichet, 38 miles, vent de SO à O, force 2 à 3, deux heures de spi, deux heures de moteur en milieu de journée. Gwalarn remonte seul, Alizés est parti sur Hoëdic avec l’intention d’y mouiller pour la nuit, Solen et Aquarelle ont décidé de continuer à profiter des charmes de l’île d’Yeu. 

Françoise et Gabriel vont récupérer la voiture restée à Pornichet et quitteront Gwalarn après une nuit passée à couple de deux autres voiliers, en bout de ponton dans une position, si j’ose dire, assez peu confortable, pratiquement au milieu du chenal principal du port de plaisance. Et un dimanche soir du mois d’août à Pornichet, la ressemblance entre le port de plaisance et la Place de la Concorde à Paris est saisissante. La règle c’est pas trois nœuds, c’est faites place les gros d’abord. Bonjour l’angoisse. Pornichet ne me reverra pas en saison. 

Je termine le rassemblement en solitaire, 50 miles au louvoyage jusqu’à Port-Haliguen le lundi 6 août, vent ONO à O, force 5 rafales 6, mer agitée. Le vent a sensiblement forci. D’ailleurs Michel joint au téléphone a passé une très mauvaise nuit au mouillage à Hoëdic.

Avec trois ou quatre tours de génois et deux ris dans la grand voile, je décide d’ajouter deux ou trois tours supplémentaires. La bosse d’enrouleur refuse d’enrouler, elle est coincée. Cela fait quelques temps qu’elle me fait ça mais cette fois-ci, elle résiste pour de bon. Le près est serré, la mer est hachée menu, Gwalarn est bien équilibré sous pilote mais pour un petit supplément de confort j’ai envie d’insister. Un petit coup de winch, oui, je sais, jamais au winch la bosse d’enrouleur. En fait le problème est en tête d’étais puisque la drisse de génois casse au niveau du réa. Stupeur, et tremblements … Qu’est-ce qui se passe ? Rien. Le génois ne descend pas, comme un pantalon sur les chevilles après un lâcher de bretelles. Je comprends que les quatre tours initiaux plus la tension assurée par l’écoute empêchent le génois de descendre, et je me dis après un moment qu’il n’y a aucune raison pour que ça change. Petit coup de téléphone à Daniel pour confirmer ma théorie, il est d’accord. « Evite de laisser faseyer dans les manœuvres » me dit-il. Ok. Il faudra finir le convoyage en veillant à garder quelques tours au génois, quel que soit le vent, un vrai crève-coeur. 

Il y aura encore 64 miles de Port-Haliguen à Loctudy via Lorient, avec du vent, du soleil, et des belles images comme la Basse des Bretons entre Lorient et Groix au soleil levant. 

Le rassemblement Atlantique 2007 est fini pour Gwalarn II, un jour de vélo, 9 jours de navigation, 313 miles nautiques et plein de bons souvenirs.  

Vivement le rassemblement Atlantique 2008, cinquième du nom, en espérant que nous serons nombreux cette fois à y participer.

Frank

Gwalarn II

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4ième rendez-vous atlantique

 

Le rendez-vous atlantique 2007 se déroulera en 4 temps.


Le premier, du 13 au 15 Juillet à l'occasion de La 16 ième Edition de la OLONA CUP . Départ en soirée le 13 pour le tour des 2 îles Ré et Yeu sans escale sur le thème "1 bateau, 2 équipiers". Course ouverte aux voiliers de toutes séries. Tous les First 30 qui veulent se présenter seront les bienvenus. Actuellement Taor, Lorenbar et Kentan envisagent d'etre sur la ligne de départ. Vous pouvez prendre contact avec Laurent (Lorenbar) qui manage l'opréation...ou bien...

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Le second, le week-end du 21 et 22 Juillet, à Port Haliguen à l'occasion de la 3éme édition de la TWENTIES CUP organisée par par le Yacht Club de Quiberon dans une ambiance très bon enfant. Il s'agit d'une régate "familiale" réunissant sur deux jours toutes les carrcnes de plus de vingt ans. Alizes Tinlo, Kentan, Shango, Serratia, Padua, OzOns, Akka, Lorenbar, Taor, Shark, Passe Debout IV et Lallig devraient etre de la partie. Vous pouvez prendre contact avec Laurent (Lorenbar) qui manage l'opération...ou bien...

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Le troisième, du 1er au 4 aout pour une virée entre nous au départ de la baie de Quiberon à destination de Yeu et retour. Actuellement Alizés Tinlo, Padua, Gwalarn 2, Shark, Solen 2, Kentan, Sangho, Passe Debout IV, Lorenbar devraient faire partie de la fete. Vous pouvez prendre contact avec Laurent (Lorenbar) qui manage l'opération... ou bien...

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Et bien évidemment tous ceux qui le pourront peuvent aussi s'incrire à la Bénéteau Cup Atlantique qui aura lieu cette année au départ de Noirmoutier via Saint Gilles Croix de Vie et Yeu du 23 au 28 juillet.

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