snsm first30

Les 400 miles de printemps et le trophée 2019 de la SNSM du Var

Çà y est, je vois le bateau sur son ber. Il a l’air content de me voir. Il faut dire qu’il doit en avoir marre de s’être fait caresser les miches tout l’hiver par un mistral brutal et froid. Il va pouvoir enfin retrouver ses amis les poissons et ses copines les algues, que je trouve personnellement un peu trop collantes !!!
On est dans l’eau, on démarre le moteur, on est prêt à partir. Oh! pas si vite les parisiens, vous oubliez de débrancher la prise de quai. Et oui, ceux sont bien tous les mêmes, les « Parigots » sur l’eau….. D'ailleurs, d’après certains marseillais on est beaucoup plus dangereux sur l’eau à jeun, qu’un Marseillais, dans les mêmes conditions, avec 2 grammes d’alcool "de pastis" dans le sang !
Bon arrêtons de discuter, on a quelques milles à faire rapidement si on ne veut pas louper le pot de bienvenu pour le trophée de la SNSM à Toulon. Heureusement, on a le mistral dans le dos, mais avec des tapes pas toujours franchement amicales si vous voyez ce que je veux dire. La prévision météo a annoncé un vent d’un peu plus de 30 nœuds au cap Sicié. C’est donc à coup sur, les pieds mouillés que l’on va le passer …….
Ouf !, on rentre enfin dans la rade de Toulon et avec le vent de face, mon anémomètre se met à fonctionner, il indique 35 nœuds. C’est normal c'est un voilier, il y a donc toujours quelque chose qui ne fonctionne pas correctement !

On est déjà le lendemain, on a bien digéré les parts de pizza, les tartelettes et le rosé offerts par l’organisation de la SNSM. On est prêt pour la première manche,…… Enfin on n’est pas arrivés en avance sur la ligne de départ, mais cela nous a permis de ne gêner personne !
Bon, je ne vais pas faire mon mauvais caractère, on a un peu remonté quand même, puisque nous sommes arrivés, dans notre catégorie, 17 sur 30 à Porquerolles. L’équipage a donc eu la permission d’aller au château pour le buffet du soir, toujours organisé et offert par la SNSM. Au retour au bateau on a été happé par un bar, une rhumerie soit disant, où il y avait de la musique live. Ce que j’en ai retenu : une carte de bar aussi impressionnante que le nombre de glaçons dans le verre. Quand au rhum il était soit disant en dessous des glaçons !
Toute cette aventure nous a permis d’être frais et dispo pour le deuxième manche, direction Cavalaire. Et là, j’ai appris à être patient, mais vraiment patient, je n’ai pas démarré le moteur malgré un pétole que seule la méditerranée est capable de faire. Enfin ouf, on est arrivé à temps et surprise, malgré notre pêche miraculeuse de deux maquereaux, qui a du beaucoup freiner le bateau, on s’est retrouvé onzième au classement.
La troisième manche a commencé par un petit déjeuner offert par la mairie de Cavalaire et une démonstration par la SNSM du gonflage d’une survie, qui comme souvent, ne se gonfle qu’à moitié. Rien de surprenant d’après certains bénévoles de la SNSM, en fonction de la marque, le résultat est connu d’avance. Au final, cette troisième manche, nous a permis de maintenir ‘fièrement‘ notre onzième place. Comme il se doit nous avons dû fêter notre place bien méritée. Et comme le hasard fait parfois bien les choses, notre bateau était amarré au ponton qui donnait juste en face d’une rhumerie, mais celle là avec de la vrai musique blues et jazz en live sans aucun compiumteur !
C’est fini, un grand merci à la SNSM pour leur organisation qui nous a permis de nous amuser sans nous prendre la tête, et oui ce n’est pas une vrai régate, toute la cotisation va à la SNSM, il n’y a pas de FFV.
Sur le retour au port d'attache, une bonne aïoli à Frioul, la pêche d’une bonite pour quatre, ce qui nous a permis d’éviter la traditionnelle dernière boite de conserve, et le remorquage d’un petit voilier dont le skipper, genre ZZTop visiblement un peu trop baba cool, en panne de moteur, ne savait plus d’où venait le vent.

Patrick (Barbarossa, en attendant qu'il nous donne un jour, des informations sur son nouveau bateau ;-))