Enrôlé en hiver dans quelque bouge proche de Lutèce lors de l'Assemblée des joyeux firstrentistes, Jean-Marc le matelot, nous livre son histoire,...
Ayant reçu ma feuille de route d'Aide de camp pour rejoindre la flotte de Méditerranée, je débarquais au plus vite à Fos-sur-Mer ou plutôt Fossae Marianae comme les habitants de Gaule cisalpine aiment à la dénommer.
Je fus reçu par l'Amiral Pierre Giraud qui tint à m'indiquer Lui-même mes quartiers à la proue du bâtiment avant de m'inviter à Le suivre prendre des nouvelles de l'oracle Arome.
Celui ci ne se montra guère encourageant, aussi l'Amiral décida t'Il de vérifier Lui-même, au sommet de la digue, l'humeur d'Eole. Il brandit dans les rafales un anémomètre avant de bougonner : « 30 nœuds, attendons que le vent se lève ».
Le lendemain, le vent forcit à 35 nœuds avec des creux de plus de 3 mètres, « Bon vent et mer belle, nous appareillerons demain » fut Sa conclusion sur un ton joyeux. Lui, dont le rôle fut décisif lors de la victoire des Thermopiles : « Je les ai bien eu les barbus ce coup là », Lui, qui fit la décision à Lépante, Lui, qui avait mis en garde juste avant Trafalgar : « n'y allez pas sans moi, Horatio c'est un vicieux », s'était Il écrié (l'histoire lui donna hélas raison) , ne pouvait qu'inspirer confiance à toute la flotte.
C'est ainsi que j'embarquais à bord de Koantic, vaisseau porte drapeau de l'escadre de Méditerranée en direction de l'ile que les marchands phéniciens appellent Korsai, les grecs Kurnos et les romains Corsica.
Suite au prochain épisode du Carnet d'un matelot,...